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L’éco-anxiété et moi

Par Méisanne
Publié le 20 avril 2022

Le terme d’éco-anxiété est un néologisme désignant l’ensemble des émotions liées au sentiment de fatalité vis-à-vis du réchauffement climatique. En d’autres termes, on peut parler d'angoisse(s) liée(s) à la menace climatique qui devient de plus en plus évidente depuis quelques années. Ce mot est apparu pour la première fois dans les années 1990 dans les écrits de la chercheuse en santé publique Véronique Lepaige et s’est surtout médiatisé ces dernières années avec l’augmentation de l’activisme/militantisme écologique depuis Greta Thunberg. 

D’après une étude menée en 2021 sur des jeunes de 16 à 25 ans dans une dizaine de pays dans le monde, c’est près de 45% d’entre eux qui disent manifester de l’éco-anxiété et que cela affecterait négativement leur vie quotidienne. 

illustration de fefe 

Aujourd’hui, je fais partie de ces jeunes qui s’inquiètent pour l’avenir de la planète et de l’humanité. Depuis petite, j’ai toujours été plus ou moins inquiète et  sensible aux questions écologiques et, qui touchaient aux animaux, à tel point que l’enfant que j’étais désirait très fort devenir une fée pour protéger les animaux et la nature. Avec le collège (en France), j’ai pu participer à un spectacle de fin d’année dont le thème était l’écologie. Je faisais partie de la chorale et je me rappelle qu’on avait interprété la chanson Respire de Mickey 3D. Cette chanson, sortie en 2003, fait pour moi encore plus écho aujourd’hui que jamais, d’autant plus que je suis tombée récemment sur la version 2020 en collaboration avec les deux rappeurs Bigflo et Oli. 

Quand j’étais au lycée, j’ai vu se développer sur les réseaux et, à plus petite échelle, dans ma ville le mouvement Fridays for Future (aussi connu sous le nom de Youth for Climate) et j’écoutais les discours de Greta Thunberg. J’ai donc commencé à m’intéresser de plus en plus au domaine de l’écologie, de l’environnement et du développement durable. J’ai changé certaines habitudes de consommation, notamment en termes de vêtements et d’alimentation. J’essaie à mon échelle de poser certaines briques pour contribuer à la protection de la planète…et pourtant.

Seule, je réalise bien que je suis incapable de tout changer, de sauver notre planète, même si j’étais en tout point irréprochable. Ce ne sont pas les actions d’une seule personne qui feront bouger les choses, qui changeront la donne pour l’environnement. Et c’est difficile d’en prendre conscience, ça me rend triste. D’autant plus que je vois bien que la planète se meurt, on le dit sur les réseaux sociaux, dans les médias quand iels veulent bien faire une place à l’écologie dans leur flux d’informations. On sait qu’il faut agir, seulement on voit que même les gouvernements n’agissent pas, ne mettent pas en place de mesures fortes et prennent très peu en compte la question du réchauffement climatique et l’environnement de manière plus générale dans la mise en œuvre des politiques publiques. Et ce malgré les rapports du GIEC, un groupe de scientifiques simplement chargé d’estimer la réalité du changement climatique, qui alertent sur la catastrophe en cours. De plus, quand je vois encore beaucoup d’influenceur·x·euses, faire des haul “Shein” à foison, ou bien promouvoir des marques que l’on sait anti-écologique, je me dis que le chemin va être épineux pour mener un bien un vrai mouvement d’actions collectives. À moi toute seule, je ne peux pas changer le monde c’est vrai, à plusieurs, dans un même mouvement à force de petites actions collectives, ça changerait déjà un peu la donne. Faut-il encore que les paradigmes changent et que les gouvernements mettent des mesures en place pour réellement encourager la population à agir. En attendant, je continue de mon côté à poser mes petites briques, même si ça m’arrive d’être en colère contre les politiques ou d’être navrée de voir qu’il y a encore une longue route à faire….

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