Egypte et COP 27
Par Sveva
Publié le 17 novembre 2021
Considéré comme « l’une des plus grandes prisons au monde pour les journalistes » dans un classement de Reporters sans Frontières qui évalue la liberté de presse ; décrit comme pays « not free » par le rapport de l’influent forum Freedom on the Net ; ayant une politique interne sans contradiction, dépourvue d’une véritable opposition, et avec 60'000 prisonniers politiques selon Amnesty International, l’Egypte d'al-Sissi suscite sensation et tensions sur la scène internationale.
Ces données et ces rapports dénoncent de manière écrasante les violations des droits humains et des libertés fondamentales à l'intérieur du régime d'al-Sissi, qui semble avoir oublié les valeurs pour lesquelles la révolution de 2011 a lutté. Il est notamment connu, dans la sphère politique internationale, pour ses actions visant à déjouer les enquêtes sur les crimes politiques commis par son appareil étatique, en particulier par les services secrets. Crimes qui ont fait à plusieurs reprises émoi globalement et qui se sont quasiment tous conclus avec l’indifférence sournoise et cruelle du régime.
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Par conséquent, la nouvelle concernant l’organisation de l’événement mondialement connu de la COP27 à Sharm el Sheik a provoqué des divergences et tensions politiques et sociales à l’échelle internationale.
La COP27 est la vingt-septième « Conférence des Parties » organisée par les Nations Unies, visant à réunir les pays qui ont adhéré à la convention cadre sur les changements climatiques. Les discussions portent sur les thématiques concernant les émissions de gaz à effet serre et leurs effets, le développement durable et les réponses à la crise en cours. Cette conférence a une importance considérable étant donné que l’urgence climatique et l’emploi de sources d’énergie renouvelables sont des problématiques devenues une priorité pour la collectivité.
C’est pourquoi à la lumière des études et des données publiés concernant le modus operandi du régime d’al-Sisi, lié notamment aux violations des droits humains et à la répression politique qui le caractérise, nous avons le devoir, l’obligation éthique et morale de nous demander si l’Egypte est un siège digne d’un événement de telle ampleur.