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La capacité d’attention diminue, mais pas sans espoir.  

Par Laura
Publié le 20 avril 2022

On le voit facilement dans les trends en ligne : des films, à des vidéos courtes (comme sur YouTube) à des vidéos de quelques secondes (comme TikTok, les Shorts ou les Reels). Les transmissions de sports ont de plus en plus des problèmes parce que les gens ne regardent plus que les « highlights » à la fin. Les produits sur le marché sont souvent une indication pratique des nouvelles tendances et préférences de la société car ils s’adaptent le plus vite possible aux demandes des consommateurs, pour pouvoir vendre et faire du profit. Le souci c’est qu’avec chaque adoption de ce type, la capacité d’attention des consommateurs diminue, et leur addiction augmente encore plus.

illustration de fefe 

Les vidéos courtes sont si addictives car elles débordent le cerveau avec des stimuli qui nous remplissent des hormones du bonheur. Où l’addiction a lieu est donc assez évident. Mais où est la diminution de l’attention ? Cela devient clair si on compare ces vidéos avec des drogues. Au début l’effet est fort et dure longtemps, mais avec chaque prise, l’efficacité de la substance diminue et il faut augmenter la quantité pour avoir le même effet. Avec les vidéos c’est la même chose : plus on consomme, plus on a besoin de contenu stimulant qui peut créer une surcharge sensorielle aussi forte que celle d’avant. Les vidéos courtes satisfont donc le niveau de stimulation de la plupart et les films de quelques heures deviennent plus fatigants à regarder, sans parler des documentaires ou des articles et livres. Pour donner quelques chiffres peut être étonnants : la capacité d’attention moyenne en 2000 était de 12 secondes et s'est réduite à 8 secondes en 2015. Celle d’un poisson rouge est de 13 secondes (Source : Psylex). 

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Les effets d’une consommation excessive sur la vie quotidienne sont par exemple une fatigue constante, car le cerveau est surchargé d’informations, ou une distraction facile, car il ne peut pas cesser de chercher des stimulants pour les hormones du bonheur. 

Mais où est l’espoir ? 

« Offline is the new online » est un courant récent qui gagne de plus en plus d’attention, même s’il n’est pas très visible en ligne, ce qui peut être la conséquence de son caractère décentralisé et non-coordonné. Il faut dire qu'à part d’être le début de la « non-addiction » cette tendance démontre également jusqu’à quel point on est déjà dépendant et addict. Mais la lumière souligne toujours plus clairement les ombres. Et peut-être qu' il faut juste trouver un équilibre. Un bel exemple est l’effet du « post-corona » puisque le covid a poussé en même temps la popularité du mode de vie virtuelle et réelle. Les lockdowns ont contribué à une numérisation de masse et une explosion des cours et offres en ligne, mais en même temps, elle a aussi démontré comment les rencontres en personnes, l’enseignement présentiel et se déconnecter du monde virtuel donnent des avantages qui sont introuvables sur les réseaux.  

Un autre exemple d’un contre mouvement est l’augmentation de l’intérêt pour la méditation ou les activités similaires. Cela peut être déduit du succès d’applications comme Headspace (une application pour la méditation) ou du Yoga. En faisant quelque chose de calme, concentré et focalisé, que ce soit de la méditation ou simplement regarder un documentaire en étant présent, le cerveau s'entraîne à fonctionner sans une constante source de stimulation. Le fait que notre cerveau agit comme un muscle, ce qui veut dire qu’on a le choix de l’entraîner, nous donne un fort pouvoir sur notre attention. 

Le numérique qui sape notre attention peut aussi avoir des effets positifs : une étude a montré que l’usage des téléphones augmente la capacité de faire du multitasking puisque le cerveau s’habitue à changer rapidement d’un sujet à un autre. Le fait qu’on soit constamment bombardé par beaucoup d’informations, nous donne une plus grande capacité d’évaluer des grandes quantités d’informations et aussi de juger rapidement de ce qui est important. Mais il faut être conscient que cela stimule surtout le savoir passif et superficiel.

Donc où se trouve-t-on  maintenant ? Il est vrai que la tendance générale est celle d’une diminution de la capacité d’attention qui va ensemble avec une addiction aux hormones de bonheur et à l’écran. Mais sans doute il y a de l’espoir et il se cache dans les contre-mouvements. Ces manières nous montrent que ce n’est pas une dépendance obligatoire, une situation où on a perdu le pouvoir de choisir ou qu’on ne pourrait pas changer. Quand bien même, il ne faut peut être pas prendre la dégradation de nos cerveaux à la légère mais continuer avec des études, analyses et recherches pour trouver des moyens d’y résister.

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