Retour sur la semaine de l'égalité
Par Montaine et Anne
Publié le 12 avril 2022
Il y a de cela un mois, le service Égalité et Diversité de l’UNIGE a organisé une journée de stand dans le hall d'Uni Mail dans le cadre de la semaine de l’égalité.
Qui est le service égalité et diversité ?
Le service Égalité et diversité est une équipe de l’Université dont les missions sont de sensibiliser la communauté universitaire et le grand public à des thématiques précises telles que les Droit des Femmes, l’égalité Femme/Homme, le harcèlement, les thématiques liées au racisme, les LGBT-phobies et les personnes en situation de handicap. Le service soutient et accompagne également les jeunes chercheuses qui souhaitent poursuivre une carrière académique. Ainsi, de nombreux projets sont organisés par son biais.
Qu’est-ce qu’est la semaine de l’égalité ?
La semaine de l’égalité a lieu autour du 8 mars, soit autour de la journée internationale pour les droits des femmes, officialisée en 1977 par les Nations Unies. Le service égalité et diversité a organisé pendant cette semaine, divers événements, conférences et tables rondes.
À quoi servent les journées internationales ?
Les journées internationales invitent tous les pays et toutes les sociétés civiles à se sensibiliser à toute forme de discrimination. Elles portent aussi en elles des enjeux de l’Histoire puisque le 8 mars symbolise les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant de meilleures conditions de travail ainsi que le droit de vote, partout en Europe occidentale du début du XXe siècle.
L’ONU écrit “Les journées internationales servent à aborder des aspects essentiels de la vie humaine, des enjeux importants du monde et de l’Histoire, et à sensibiliser le public”.
L’AESPRI tenait un stand lors de ce hall de l’égalité ; nous avons pu à travers les minis jeux que nous avions organisés, sonder les participants sur leurs ressentis et leur regard face aux inégalités. Le but étant aussi d’informer et de mettre l’accent sur des inégalités encore trop peu évoquées.
Nous avons voulu diversifier un maximum les jeux que nous avons organisés afin d’évoquer un maximum de thématiques, comme l’égalité des chances, l’égalité politique, morale, mais aussi l’égalité à travers la question du handicap, les droits des femmes, ou de la communauté LGBTQIA+.
Et vous, vos inégalités ?
Sur un premier jeu, nous avions posé deux questions : “Quelles sont les inégalités qui vous révoltent le plus dans le monde”, et “Quelles sont celles qui vous touchent personnellement au quotidien” ?
Sur nos 18 participant.e.s, 50% vivent quotidiennement le même type d’inégalité que celle qui les touche le plus dans le monde.
L’inégalité qui révolte le plus les personnes de notre échantillon est celle de l’inégalité de genre avec 55% des réponses, mais le racisme, l’inégalité économique et des chances (inégalités sociales), ainsi que l’accès à l’éducation sont aussi largement mentionnés.
Enfin, seulement 11% de notre échantillon dit ne subir aucune discrimination au quotidien, ce qui est très peu.
Vous avez dit inégalités dans le monde entier ?
Les inégalités sont partout, et parfois là où on ne s’y attend le moins. Nous nous sommes donc penchés sur les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ pour mettre en évidence l’étendue de ces inégalités.
À l’aide d’une carte du monde, nous avons interrogé les participants sur certains droits, égalités et inégalités, le but étant de retrouver quel(s) étai(ent), le/les pays associé(s), en mettant une/plusieurs punaises sur la carte.
Nous avons par exemple appris que les Etats-Unis et le Canada, interdisent les séropositifs sur leur territoire, que l’Argentine a fait de la chirurgie de translation un droit légal et pris en charge par l’assurance, ou encore qu’au Nigeria la loi condamne l’homosexualité à la lapidation.
Mais aussi des inégalités au quotidien ?
Un “carnet des inégalités” a été mis à disposition par notre association à l’occasion de cette journée. Le but étant de recueillir les témoignages de personnes présentes sur des inégalités dont ils avaient pu être témoins ou victimes dans leur quotidien.
Cette initiative nous a permis de mettre en évidence le caractère omniprésent des inégalités dans notre société, dont on ne considère ou dont on ne mesure pas toujours l’impact.
“Je n’ai pas pu jouer la vierge Marie étant enfant, car je suis métisse.”
“Je dois toujours cuisiner pour mon frère alors qu’il a 18 ans.”
“On m’a déjà reproché de boire trop vite, car ce n’était pas élégant pour une fille.”
Un quotidien souvent inadapté pour les personnes en situation de handicap
Grâce à notre “roue des inégalités” nous avons pu expliciter le quotidien des personnes en situation de handicap en Suisse ; nous avons découpé symboliquement 21% de cette roue pour les représenter.
La Lhand, la loi sur l’égalité pour les handicapés a été mise en vigueur en 2004 en Suisse et prévoit des mesures dans les transports publics, les prestations de services, ou encore dans l’école et les formations. De plus, le canton de Genève a été le premier canton à avoir accordé le droit de vote aux personnes en situation de handicap mental et sous curatelle.
Nous nous rendons alors compte des différents besoins de chacun au quotidien ainsi que des conditions de vie et droits qui ne sont pas les mêmes pour tout le monde.
En définitive, cette journée a été l’occasion pour tous et toutes d’ouvrir les yeux sur des problématiques existantes et parfois insoupçonnées.